Les allergies saisonnières

Officiellement nommées rhinites saisonnières, les réactions allergiques aux différents pollens des plantes et arbres sont des épreuves annuelles pour une personne sur huit au Québec, selon le Portail santé mieux-être du gouvernement du Québec1 .

Parmi nos globules blancs, les basophiles sont ceux qui entrent en action. Ces soldats immunitaires libèrent de l’histamine pour provoquer tous les symptômes énumérés plus haut, dans le but d’expulser les envahisseurs. Comme cette réaction est excessive et inappropriée, quelles sont les substances naturelles qui pourraient avoir une action sur ce phénomène?

En effet, les principaux symptômes comprennent la rougeur des yeux, le picotement de ceux-ci et du nez, les éternuements, le gonflement des paupières et l’écoulement abondant des yeux et du nez. Évidemment, une personne présentant ces symptômes peut devenir irritable, avoir des troubles du sommeil et de la concentration et ressentir une grande fatigue. La réaction allergique dépend de la concentration de pollen dans l’air et de la sensibilité de la personne aux différents pollens. L’air stagnant et lourd lors des périodes de smog présente les plus grandes concentrations de pollen, alors que les journées fraîches et venteuses sont salvatrices.

Au Québec, il semblerait que l’herbe à poux est celle qui fait réagir la majorité des gens allergiques. C’est pourquoi certaines municipalités ont des programmes d’éradication de cette plante.


Par contre, plusieurs personnes sont allergiques aux arbres, dont le bouleau jaune (merisier) et le bouleau blanc, ou aux graminées comme le gazon ou le foin, d’où l’expression populaire « rhume des foins » pour désigner cette allergie.

 

En consultant le calendrier des allergies saisonnières, vous constaterez que pour une personne qui est allergique à la fois aux arbres et arbustes, aux graminées et à l’herbe à poux, le terme « saisonnières » perd son sens, puisque cela représente huit mois sur 12.

Pour comprendre comment on peut agir sur cette condition en naturopathie, il faut d’abord comprendre le phénomène. Lorsque le pollen entre en contact avec les yeux et les muqueuses respiratoires, notre système immunitaire sonne l’alerte.

Vitamine C
La vitamine C sous la forme naturelle d’acide ascorbique, va accélérer la dégradation de l’histamine, ce qui va raccourcir le temps de manifestation des symptômes. À raison de 1 000mg on pourrait en prendre jusqu’à trois fois par jour, selon la sensibilité intestinale de chacun, car une dose entre 1 500mg et 3 000mg peut donner des gaz et accélérer la vidange de l’intestin. Ce léger inconfort disparait en diminuant la dose.

 

Bioflavanoïdes
Les bioflavonoïdes sont des molécules que l’on retrouve dans la plupart des fruits, dans les légumes et certaines légumineuses. Les fruits citrins (orange, clémentine, pamplemousse) en sont les meilleures sources. Une de ces molécules, la quercétine, va réduire la libération d’histamine. Il existe sur le marché des suppléments de vitamine C avec bioflavonoïdes, l’arsenal idéal pour contrer les manifestations allergiques : on bloque la libération d’histamine et on dégrade rapidement celle qui a été produite. 

 

Et si on essayait de régler le problème? C’est bien beau de vouloir soulager les symptômes, mais existe-t-il une molécule naturelle qui pourrait aller plus loin? Une étude faite à l’université de Guelph en Ontario2 a démontré qu’un produit canadien, ImmunoCare, fait de concentré de stérols végétaux de 300mg et de pin maritime, réduisait de plus de 95% les basophiles. Les chercheurs ont donné 2 capsules par jour de ce produit pendant une semaine, puis une seule capsule par jour pendant trois semaines. Les résultats ont commencé à apparaître dès la première semaine! C’est comme si on rééduquait le système immunitaire pour qu’il réagisse de façon appropriée. Il existe donc des approches naturelles aux allergies saisonnières. Pour savoir si ces approches vous conviennent, consultez un naturopathe membre de l’ANAQ.


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1 http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/rhinite-saisonniere/
2 Maggie Laidlaw, M.Sc., Interim Director, HNRU, Pilot Study Conducted at the University of Guelph, by the Human Nutraceutical Research Unit on the supplement Immuno-Care™ Human Nutraceutical Research Unit, J.T. Powell Bldg, University of Guelph, Guelph, Ontario, Canada N1G 2W1.